de Anton Tchékhov
Collectif FAR
Avec : Cécile Carles, Olivier Jeannelle, Sylvie Maury, Laurent Pérez et Denis Rey
Création Lumières : Didier Glibert | Création Son : Guillaume Haushalter | Costumes : Alice Thomas | Construction et machinerie : Jean Castellat
Représentations
- 7 – 16 avril 2016, Toulouse, Théâtre du Pavé
- 28-29 avril 2017, Muret, Théâtre de Muret
Oncle Vania
Le professeur Sérébriakov, universitaire sur le déclin, s’est retiré à la campagne avec sa jeune femme Eléna, dans le domaine de sa première épouse. Le frère de la défunte, Voïnitski, alias Oncle Vania, et Sonia, la fille de ce premier mariage, y résident quant à eux depuis toujours et en assurent la maintenance.
La cohabitation entre le professeur, jadis sujet de toutes les attentions, et son beau-frère, esprit brillant mais quelque peu neurasthénique, s’avère très difficile. D’autant plus que la jeune épouse du professeur, beauté indolente, a proprement ensorcelé le cœur de Vania.
A ce quatuor familial, s’ajoute Astrov, médecin de campagne, humaniste et misanthrope tout à la fois, dont est totalement et secrètement éprise Sonia, et qui s’avère lui aussi agité par la présence de Eléna.
Telle est la trame composite et quelque peu vaudevillesque sur laquelle Tchékhov distille les ingrédients de l’ennui et du non-dit, des pulsions réprimées, le spleen des âmes et des corps empêchés de vivre comme souhaité, bref, tout une panoplie de frustrations existentielles qui vont s’exacerber dans un huis clos étouffant.
Et la comédie insensée de vouloir alors désespérément tourner au tragique, afin de se résoudre.
Mais comme toujours chez Tchékhov, et comme jamais autant que dans Oncle Vania , le tragique de se dérober en virant à la farce, laissant chacun, après la « grande lessive », inchangé et propre (sic) à reprendre le cours de son malheur. Mais voilà bien peut-être, au fond, la définition du tragique contemporain…
La critique du Clou dans la planche