de Racine
Compagnie Les Vagabonds

Mise en scène de Francis Azéma
Avec: Francis Azéma
Décor : Camille Bouvier | Costumes : Noémie Le Tily | Création Lumière : Lucien Valle |  Création sonore : Ludovic Lafforgue | Régie Son et Lumière : Marine Viot et Ludovic Lafforgue | Visuels et communication : Justine Ducat et Babel Team | Accompagnement pédagogique : Victoire Lizop | Production, diffusion : Jeanne Astruc

Durée: 2h

Représentations:

 

Bérénice

«Titus, qui aimait passionnément Bérénice, et qui même, à ce qu’on croyait, lui avait promis de l’épouser, la renvoya de Rome, malgré lui et malgré elle, dès les premiers jours de son empire».

Cette action est très fameuse dans l’histoire, et je l’ai trouvée très propre pour le théâtre, par la violence des passions qu’elle y pouvait exciter.

Mais ce qui m’en plut davantage, c’est que je le trouvai extrêmement simple. Car c’est un des premiers préceptes qu[e les Anciens] nous ont laissés : « Que ce que vous ferez, dit Horace, soit toujours simple et ne soit qu’un. » Racine (extrait de la Préface de Bérénice).

« Que ce que vous ferez soit toujours simple et ne soit qu’un. »

L’alexandrin de Racine reste sans doute le plus beau, le plus fragile, le plus cristallin, le plus épuré, le plus simple aussi.

Essayer de maintenir vivante cette voix, celle qui convoque la rigueur du musicien, la souplesse du chanteur et la vibration intime du comédien interprète.

 

Le lieu:

®CamilleBouvier

®CamilleBouvier

 

Ce cabinet superbe et solitaire où se cachent Titus et Bérénice, où Antiochus vient déclarer après cinq ans de silence, son amour fou et dérisoire, sera le lieu de l’ (in)action.

Du secret, des portes dérobées, des tapis feutrés, des festons, des jeux de miroirs peut-être (qui est qui ? qui parle à qui ?).

Un lieu où l’on se retrouve pour se perdre, un labyrinthe des passions, un dédale monstrueux où, pire que la mort, les personnages ont rendez-vous avec la vie, la séparation, la solitude et l’oubli.

« Que le jour recommence et que le jour finisse… »

Une lumière non frontale, plus latérale, violente et ténue à la fois, comme des portes qu’on ouvre soudainement.

Pénombre qui laisse passer la force du jour, celle de la cérémonie nuptiale qui s’apprête, mais qui ne pourra vaincre les ombres murmurantes du sénat, du peuple qui, eux, attendent « l’exécution ».

Aucun changement de costume ou d’accessoire pour signifier chaque personnage. Ne changer éventuellement que quelques détails parfois : col relevé, main dans la poche…

 

Le comédien:

photo-repetition-septembre2016--®DR

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Aller du masculin au féminin, du féminin au masculin sans devoir « tout » changer.

Le passage d’un personnage à l’autre ne sera qu’esquisses, mouvements imperceptibles, regards déplacés.

 

En résumé:

« S’effacer derrière le long poème, en montrer les articulations, les mouvements, les axes. Dire et dire encore le vers dans sa structure, sa forme, sa sonorité et c’est tout. Presque tout. Se laisser gagner peut-être, sans doute, parfois, par ce que ça raconte, mais garder la distance, l’élégance. Evoquer, narrer, respecter, partager avec l’auditeur, le spectateur, le confident, l’ami. » — Francis Azéma.

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